Angela Yvonne Davis (née en 1944) est une professeure de philosophie américaine et une militante des droits humains, membre du mouvement des droits civiques aux Etats-Unis.
Une éducation internationale
Le 26 janvier 1944, Angela Davis nait dans une famille afro-américaine à Birmingham, en Alabama, en pleine ségrégation raciale. Son père, anciennement professeur, possède une station-service et sa mère est professeure en primaire. Dans son quartier, les tensions raciales sont intenses.
A 14 ans, Angela part à New York poursuivre ses études à l’école secondaire Elisabeth-Irwin, dans Manhattan. C’est là qu’elle est initiée au socialisme et au communisme, rejoignant un groupe de jeunes communistes. Elle s’y lie également avec des enfants de leaders du parti communiste américain. Angela rejoint ensuite l’université Brandeis, dans le Massachusets, où elle étudie la philosophie, s’intéressant notamment à Sartre et Camus. Elle travaille également à mi-temps pour pouvoir voyager en Europe.
Dans le cadre de ses études, Angela passe un an en France, à Biarritz. C’est là, en 1963, qu’elle apprend l’attentat de l’église baptiste de Birmingham, attentat commis par des membres du Ku Klux Klan et dans lequel quatre fillettes sont tuées. Angela en sera très affectée. Après ça, elle revient étudier à l’université Brandeis, en Allemagne puis à San Diego. Elle devient ensuite enseignante à l’université de Californie, à Los Angeles.
Le Black Panther Party
Active, Angela Davis s’engage notamment auprès du parti communiste américain et du Black Panther Party, et milite contre la discrimination raciale et sexiste. Dans sa lutte, elle se positionne contre le séparationnisme ainsi que contre l’intégrationnisme. Son militantisme – principalement son adhésion au Black Panther Party et au parti communiste – lui vaut d’être renvoyée de l’université de Californie et surveillée par le FBI. Elle soutient aux Frères de Soledad, trois prisonniers noirs américains accusés d’avoir assassiné un gardien en représailles de l’assassinat d’un de leur codétenu.
Le 7 août 1970, une prise d’otage dans un tribunal fait quatre morts et Angelas Davis est accusée de l’avoir organisée. Après deux semaines de cavale, elle est arrêtée et emprisonnée. Elle restera seize mois en détention avant d’être jugée. Elle proteste de son innocence et des milliers de personne, aux Etats-Unis et dans le monde, la soutiennent. En 1972, le jury la déclare non-coupable et elle est libérée ; cette expérience de la prison joue un rôle clé dans son militantisme contre le système carcéral américain.
Militante féministe et antiraciste
Dès sa sortie de prison, Angela Davis publie des essais radicaux, notamment sur la paix au Vietnam, l’antiracisme et le féminisme. En 1980 et en 1984, elle se présente comme candidate à la vice-présidence des Etats-Unis. Aujourd’hui, elle est professeure d’histoire de la conscience à l’Université de Californie et lutte contre l’industrie carcérale et la peine de mort.
Merci à votre site de mettre à l’honneur le destin de toutes ces femmes marquantes pour l’Histoire.
Merci en particulier à ANGELA DAVIS, à son intelligence, sa combativité, sa présence… dans le combat qu’elle a mené contre la ségrégation raciale aux Etats-Unis.
A french teacher
Merci beaucoup pour ces mots d’encouragement !