Tapputi-Belet-ekalle, parfumeuse à la cour du roi

Au XIIIe siècle avant JC, Tapputi-Belet-ekalle est parfumeuse à la cour d’Assyrie. Elle est considérée comme l’une des plus anciennes chimistes dont nous ayons gardé la trace.

(C) Bjørn Christian Tørrissen

À la cour d’Assyrie

L’histoire n’a presque rien retenu de Tapputi-Belet-ekalle, pas-même, vraisembablement, son nom. Belet-ekalle signifie en effet « assistante de la dame du palais » ; il s’agit probablement d’un titre. Tapputi est mentionnée dans la tablette cunéiforme KAR 220 ; elle est parfumeuse à la cour du roi d’Assyrie, un royaume du nord de la Mésopotamie dont la capitale est Assur, à une centaine de kilomètres au sud de l’actuel Mossoul. C’est dans les ruines de cette cité que la tablette KAR 220 est découverte.

Tapputi est peut-être au service du roi Tukulti-Ninurta Ier, qui règne environ entre 1245 à 1208 avant JC et porte l’Assyrie à son apogée ; le royaume est alors la plus grande puissance de la région.

L’une des plus anciennes chimistes

La tablette qui mentionne Tapputi comprend une liste d’ingrédients pour des parfums, parmi lesquels diverses fleurs et plantes, des huiles, de la myrrhe. D’autres textes comprenant des recettes de parfums lui sont attribués. Outre des ingrédients, ces textes mentionnent des procédés de fabrication à base d’usage de solvants, de distillation et de filtrage, révélant des connaissances et un savoir-faire pointus. Ces compétences et cette expertise lui valent d’être considérée comme l’une des plus anciennes chimistes connues.

Dans la bibliothèque du temple d’Assur dans laquelle ses recettes ont été découvertes, en effet, une recette est attribuée à une autre parfumeuse dont le nom n’a été conservé que de façon tronquée : (—)-ninu. Les deux auraient pu collaborer. L’existence d’autres femmes parfumeuses est en outre connue au long de l’histoire de l’Assyrie et de la Mésopotamie.

Liens utiles

Page wikipedia de Tapputi-Belet-ekalle

Tablette KAR 220

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  1. Pour en savoir plus sur les parfumeuses de la Mésopotamie ancienne : Laura Cousin, « Beauty Experts: the Female Perfume-Makers in the First Millennium B.C. », dans Brigitte Lion et Cécile Michel (dir.), The Role of Women in Work and Society in the Ancient Near East, Boston-Berlin, De Gruyter, 2016, p. 512-525.

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