Nakano Takeko (1847-1868) est une onna-bugeisha (femme combattante) japonaise, qui mène une unité de femmes au combat durant la guerre de Boshin.
La guerre de Boshin
Fille de Nakano Heina, fonctionnaire d’Aizu (dans la région de Tōhoku, au nord-est de l’île de Honshū, l’île principale du Japon), Nakano Takeko nait à Edo (Tokyo). Formée aux arts littéraires et martiaux, elle est par la suite adoptée par son professeur, Akaoka Daisuke, auprès de qui elle travaille en tant qu’instructrice d’arts martiaux.
En janvier 1868, la guerre de Boshin (littéralement « guerre du dragon »), guerre civile japonaise, éclate et Nakano Takeko prend part aux combats. Pendant la bataille d’Aizu, à partir d’octobre 1868, elle commande une unité de femmes (surnommée « l’armée des femmes ») qui combattent indépendamment de l’armée officielle, car elles n’ont pas été autorisées à la rejoindre. Elle-même combat avec une naginata, une longue arme à lame courbe.
Une fin précoce
Lors d’une charge contre l’armée impériale japonaise, Nakano Takeko reçoit une balle dans la poitrine. Pour ne pas tomber aux mains de l’ennemi, elle demande à sa sœur Yūko de l’achever. Nakano Takeko meurt sur le champ de bataille, à l’âge de 21 ans. Son corps est emmené par sa soeur et enterré sous un pin dans le domaine d’Aizu. Un monument à sa mémoire sera par la suite érigé près de sa tombe.
Nakano Takeko, qui avait une vingtaine de combattantes sous son commandement, tua cinq adversaires avant d’être mortellement blessée.
Au sujet des unités féminines, dans l’Afrique précoloniale, les troupes d’élite du Dahomey (aujourd’hui le Bénin) étaient constituées de femmes.
En Russie, en 1917, des milliers de femmes s’engagèrent dans l’armée et quelques centaines combattirent les Allemands.
Intéressant, je n’avais jamais entendu parler d’unité féminines au Japon!